Malgré le contexte budgétaire plus serré du gouvernement du Québec, l’école primaire Notre-Dame-de-Montjoie, à Racine, aura droit à une importante cure de rajeunissement. Un investissement de 5 M$ du gouvernement du Québec permettra de rénover le bâtiment, qui date des années 1950, et d’y ajouter un gymnase.
«Nous avons travaillé avec le Centre de services scolaire des Sommets et avec le ministre Bernard Drainville pour choisir de prioriser cette école. Un choix extrêmement déchirant, parce qu’il y a aussi des besoins ailleurs. Mais c’était vraiment une question d’urgence», souligne le député de Richmond, André Bachand.
De fait, ce projet est dans les cartons depuis longtemps. Accepté et annoncé officiellement en 2022, le gouvernement l’avait par la suite mis sur la glace. Cette fois sera la bonne, assure-t-on.
Une école sans gymnase
Cet établissement, qui compte 91 élèves, fait partie des rares écoles du Québec qui n’ont toujours pas de gymnase. De telle sorte que Notre-Dame-de-Montjoie utilise, depuis des décennies, les locaux du centre communautaire de Racine, qui appartient à la municipalité. Et ce, pour y dispenser ses cours d’éducation physique.
Une situation qui a causé quelques maux de tête durant l’année 2024, alors que le centre communautaire a été modernisé de fond en comble. Des travaux complétés à la fin de l’automne 2024.
«Notre enseignant en éducation physique est formidable. Pendant les travaux de rénovation du centre communautaire, il a fait preuve d’imagination et de créativité pour faire bouger les élèves. Beau temps, mauvais temps, ils allaient à l’extérieur», signale Andrée-Anne Salois, directrice de l’école primaire Notre-Dame-de-Montjoie.

«Nous avons fait beaucoup de représentations politiques»
Depuis des années, Racine apporte un soutien indéfectible à son école primaire. Non seulement par l’accès aux installations municipales, mais aussi en essayant de trouver des solutions à cette problématique. Allant jusqu’à proposer, il y a quelques années, de construire à ses frais (moyennant des subventions) un gymnase pour l’école. Ce qui lui avait été refusé.
En février dernier, alors que le gouvernement avait annoncé un gel de certains investissements prévus au Plan québécois des infrastructures, le conseil municipal avait réagi en adoptant une résolution demandant au gouvernement de prioriser ce projet.

Le maire de Racine, Mario Côté, se réjouit de cette annonce du député André Bachand. «C’est une très bonne nouvelle. Nous avons fait beaucoup de représentations politiques dans ce dossier et ça a fonctionné. J’en suis content», partage-t-il.
Même son de cloche du côté de la directrice de l’école.
«Nous sommes très heureux parce qu’actuellement, nos élèves doivent toujours sortir de l’école pour se rendre au centre communautaire. Avec nos tout-petits, ce n’est jamais l’idéal.»

Début des travaux : 2026
Mario Côté confirme que les élèves pourront continuer d’utiliser le centre communautaire, en attendant l’érection du gymnase. Tout en rappelant que cet édifice n’est pas adapté à ces usages.
«Nous n’avons pas rénové le centre communautaire dans le but que ce soit un gymnase. Les murs ne sont pas faits pour ça. Nous devons donc limiter certains activités. Par exemple, les élèves ne peuvent pas utiliser de ballons.»

Pour le moment, cette importante modernisation est à la phase des plans et devis. L’octroi du contrat est prévu au début de 2026. Le début des travaux est quant à lui planifié pour l’été.
«C’est avec enthousiasme que nous relançons le projet. Celui-ci permettra d’offrir un environnement d’apprentissage inspirant, adapté aux besoins des élèves. Nous avons hâte de voir ce projet prendre vie l’été prochain!», lance Lisa Rodrigue, directrice générale du Centre de services scolaire (CSS) des Sommets.
Les rénovations prévoient la mise à niveau du système de chauffage, l’aménagement d’un nouvel espace de cafétéria et la modernisation de la bibliothèque. En plus de l’ajout d’un gymnase de 216 m2.
Le CSSS souhaite saisir l’occasion pour refaire la ventilation. «Nous ne serions pas obligés d’installer de l’air climatisé. Mais dans un contexte de changements climatiques, nous en profitons pour le faire en même temps. Ça va aider lors de périodes de chaleur», fait savoir Lisa Rodrigue.

Des élèves probablement relocalisés
Les travaux devraient s’échelonner sur huit mois à un an. Une durée qui sera confirmée avec davantage d’exactitude après l’analyse du Centre de services scolaire des Sommets.
Où logeront les élèves et leurs enseignants durant cet important chantier? Lisa Rodrigue mentionne une possible relocalisation dans une autre école. Comme c’est le cas dans le cadre de la rénovation de l’école primaire de l’Arc-en-ciel, à Saint-François-Xavier-de-Brompton. Mais tout est encore sur la table, tient-elle à souligner. «Ce sera analysé pour le mieux des élèves, et en fonction des coûts. Lorsque ce sera décidé, les parents en seront informés à l’avance.»
Pour les autres écoles : des nouvelles en novembre
Qu’en est-il des autres écoles de l’Estrie qui, elles aussi, auraient besoin d’un sérieux coup de barre? Le député Bachand espère que la mise à jour économique, qui aura lieu en novembre, permettra de débloquer de nouveaux fonds.
Il cite, parmi les priorités, le projet de rénovation de l’école primaire Notre-Dame-de-l’Assomption, à Saint-Georges-de-Windsor, qui n’a pas non plus de gymnase. Ou encore l’école primaire Jardins-des-Lacs, à Saint-Denis-de-Brompton. Qui utilise depuis plusieurs années deux classes modulaires pour accueillir ses nombreux élèves.
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